Hommage à Roger Bruguier
Publiée le
30 septembre 2020
Le pôle ACJ PACA vient de perdre un de ses chefs de chœur emblématiques en la personne de Roger Bruguier. Roger nous a quittés le 1er septembre dernier.
Roger faisait partie de ces personnes que l’on sent tellement solides qu’il ne peut rien leur arriver et on se prend à penser qu’elles feront encore un bon bout de chemin avec nous, du moins on le souhaite très fort.
Roger, malgré tes 90 ans, tu avais quelque chose de très juvénile dans ton allure. C’était certainement ce qui m’avait permis de te tutoyer facilement malgré le respect que je te devais. Respect parce que tu étais mon ainé d’une part mais aussi parce que tu en « imposais », comme on dit par chez nous.
Ton parcours professionnel était atypique. Diplômé de l’Ecole Normale d’Instituteurs, tu avais tour à tour enseigné en école primaire, puis en collège. Cet amour de l’enseignement t’avait amené à quitter l’éducation nationale en acceptant le poste de chef du centre de formation des expatriés de la société Aluminium Péchiney à Fria en Guinée. De retour en France, tu étais devenu responsable d’un club Léo Lagrange à Marseille et tu avais terminé ce parcours peu ordinaire, en devenant directeur d’une entreprise de chaudronnerie à Gardanne.
Ton parcours musical et artistique fut celui d’un pur autodidacte.
Tu étais entré à ACJ en 1974 (dont tu fus membre à vie d’ailleurs) en prenant la direction de Chorus à Gardanne, deux ans après sa création. Tu dirigeas ce chœur durant 33 années et en 2007, tu pris la direction de Chante Joie à Marseille, chœur ACJ.
Le souvenir que je garderai de toi est celui d’un homme curieux de tout, à l’écoute de tous, animé d’un profond humanisme. Tu étais toujours prêt pour participer au fonctionnement de notre association à travers les diverses réunions et AG et, jusqu’il y a peu de temps, à la création du pôle PACA Corse.
Dans les AG, lorsque je voyais ton doigt se lever pour demander la parole, je savais que ce que tu allais dire serait frappé au coin du bon sens. Tes interventions avaient toujours pour but de faire avancer les choses même s’il arrivait que pour « réveiller » nos esprits, tu te laissas aller à une petite remarque piquante mais jamais méchante.
Dans la plupart des cas, pour rester dans le ton, c’était un concert caritatif. Ta direction était précise, exigeante mais souvent trahie par ton regard malicieux et bienveillant à l’adresse de tes choristes.
En 2017, sans doute ressentant les premiers effets de la maladie, tu m’avais dit, la mort dans l’âme, renoncer au projet de région, la Sunrise Mass dirigée par Alain Louisot. Tu étais bien évidemment là, fidèle parmi les fidèles, pour nous entendre lors de notre premier concert à Marseille.
Au nom des choristes du pôle PACA, j’adresse nos plus sincères condoléances à Anne, ta compagne, et à vos deux fils, Rémy et Mathieu.
Brigitte Bernard-Aubert
Présidente pôle ACJ PACA Corse